vendredi 13 juin 2014

QUAND L'ANC ATTAQUE LE CLERGE CATHOLIQUE


L’ANC INSULTE ET MANQUE DE RESPECT AU CLERGE CATHOLIQUE TOGOLAIS
12 juin 2014  |  icilome 



Dans ce monde, s’il y a des institutions dont il faut saluer l’engagement pour la paix, c’est à l’Eglise Catholique qu’il faudrait en premier lieu dresser la palme. Et pour le cas Togo, plus qu’un constat c’est une vérité évidente : l’Eglise Catholique a œuvré pour la pacification de la vie sociale et politique dans notre pays. 

Quoi de plus normal donc pour les dirigeants et futurs dirigeants de ce pays de réserver à cette institution la place qu’elle mérite ! Il y a quelques jours, la classe politique togolaise s’était retrouvée pour trouver un consensus sur la conduite des affaires de la cité. Pour ce faire, l’une des parties, notamment l’ANC, a exigé et obtenu qu’un arbitre soit désigné afin de diriger les débats. La proposition de ce parti a été entérinée par le gouvernement et Monseigneur Nicodème Barrigah a été retenu pour conduire le dialogue. 


Les travaux ont été donc conduits sous la houlette de cet homme de Dieu empreint de diplomatie, qui a déjà fait ses preuves ailleurs en Afrique et au Togo dans d’autres dossiers chauds que notre pays a connus ces dernières années. 

Le choix et le consensus autour de la personne de Monseigneur Nicodème Barrigah n’a donc souffert d’aucune contestation et il faudrait le souligner, c’est Jean Pierre Fabre, Président de l’Alliance Nationale pour le Changement, qui a été l’un des premiers à avancer le nom du prélat pour jouer le rôle du facilitateur dans ce dialogue. Mais aux derniers moments du dialogue, les prises de positions de l’ANC et l’attitude affichée par ce parti ont suscité grand étonnement et frustrations auprès des observateurs avisés de la politique togolaise. 

Alors que les séances n’étaient pas encore closes, le CST / ANC qui a réussi à traîner dans ses turpitudes la coalition ’ARC-EN-CIEL, quitte les négociations comme à son habitude. Et ceci, malgré les conseils avisés et dissuasions du prélat que l’ANC a lui-même désigné pour conduire le dialogue. Quel manque de politesse à l’égard de l’archevêque ! Quel manque de respect pour le clergé ! Le parti de Jean-Pierre Fabre manifestement n’est pas à son premier coup d’éclat contre l’église catholique et ses représentants. 


Quand Monseigneur Casimir DOSSEY Anyron recevait les derniers hommages du peuple togolais, Fabre n’avait-il pas préféré boycotter la cérémonie pour préférer la villégiature dans l’arrière-pays ? Comment peut-on se comporter ainsi envers les représentants d’une institution dont on sollicite l’es services dans les moments d’extrême délicatesse ? Combien de fois l’ANC n’a-t-elle pas fait appel à l’Eglise Catholique pour solliciter son influence afin de dénouer des situations politico-sociales?

Pourquoi Jean Pierre Fabre ne peut pas rendre la politesse au clergé Catholique en adoptant une attitude responsable et conséquente plutôt que d’opter pour une conduite humiliante, synonyme d’une remise en cause de l’autorité de Monseigneur Nicodème Barrigah ? En faisant la sourde oreille aux recommandations de l’archevêque Nicodème Barrigah, le CST/ANC l’a traité comme un vulgaire personnage. 


Si tant est que c’est avec consensus que le choix a été porté sur le facilitateur, c’est dire que toutes les parties lui confèrent une certaine souveraineté. Mais force est de relever que chaque fois qu’il a été question de dialogue, les délégations de l’opposition sont toujours les premières à quitter les négociations sans donner la chance aux facilitateurs de parvenir à des résultats satisfaisants pour tous. 

Dans le cas d’espèce, le départ précipité du CST/ANC des négociations relève d’un manque de respect notoire à l’autorité qui dirigeait les séances. 
C’est une preuve de plus du manque de hauteur dont fait preuve ce parti de l’opposition qui aspire gérer un jour les affaires de ce pays. L’inflexibilité, la rigidité et l’unilatéralisme qu’affiche aujourd’hui cette formation politique préfigurent de la gestion autocratique et despotique qu’il fera de notre pays demain. Imaginons un instant que le CST/ANC avec sa posture intransigeante actuelle parvienne au pouvoir.

Parviendra-t-il à faire des concessions à ses adversaires si déjà dans l’opposition, elle n’a jamais accepté de mettre de l’eau dans son vin en concédant certaines de ses exigences pour s’ouvrir à ses camarades de lutte en vue d’une action plus efficace ? Il est impérieux que les forces politiques de notre pays travaillent dans le sens d’une véritable évolution vers des positions plus ou moins logiques et réalistes qui mettent d’abord en avant l’intérêt suprême de notre pays. 


Le peuple togolais n’a pas besoin des aventuriers entêtés ni de trotskystes ; le peuple togolais a besoin des dirigeants visionnaires, de vrais leaders éclairés capables de se donner en sacrifice pour que renaisse l’espoir d’une Nation. Et ça, on ne le voit pas dans les actes que nous servent les responsables du CST/ANC.

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