mardi 11 février 2014

DISCOURS DU PRESIDENT FAURE GNASSINGBE A L'OCCASION DU LANCEMENT DU FONDS DE LA FINANCE NCLUSIVE


INTERVENTION DU CHEF DE L’ETAT AU LANCEMENT DU FONDS NATIONAL DE LA FINANCE INCLUSIVE A KARA

Chers amis partenaires avant de commencer mon propos, je tenais en votre nom et au mien propre, à remercier les vaillantes femmes de Kara pour l’accueil qu’elles nous ont réservé ce matin. Je pense que rien que cet accueil vaut lancement du Fonds. Mais je voudrais commencer par saluer la présence discrète mais réelle parmi nous de la délégation béninoise. En le faisant je voudrais rendre un hommage appuyé à mon frère et ami le Président Yayi Boni que nous aurons la joie d’accueillir ici dans quelques semaines. Je sais que leur présence se veut discrète mais je vais leur demander de venir se présenter pour que vous puissiez les saluer.

Au Benin, au début de ce projet il y avait aussi une femme donc ce n’est pas étonnant qu’on ait beaucoup de femmes dans cette salle.

Je voudrais saluer aussi la présence de nos partenaires. Je pense que les rares fois où nous nous voyons ainsi c’est généralement autour de dialogue politique, de table ronde, de table carré politique et de table rectangulaire. Mais aujourd’hui, nous avons voulu vous montrer un autre visage du Togo et je pense qu’au travers de l’accueil mais également des prestations de chorales des femmes, de King Messan, de madame Finiki, vous avez vu que même si nous sommes à Kara, c’est un projet qui est national et qui a l’adhésion de toute la population togolaise. Il me semble que dans cette logique, nos amis du secteur privé n’ont pas voulu être en reste. Je vois le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo, le président de l’AGET, les banquiers sont aussi dans la salle ils ne sont pas toujours bien placés mais je les ai quand même repérés parce ce sont eux qui ont de l’argent.

Donc c’est une véritable coalition contre la pauvreté que nous sommes entrain de mettre en place avec ce Fonds National de la finance inclusive. Nous nous sentons honorés, nous nous sentons  soutenus par cette énergie qui se dégage de la population. Par ces apports qui nous viennent du Benin mais également des partenaires traditionnels, le Fonds a été expliqué dans toutes les régions. Ici aussi les différents représentants ont apporté leur soutien à cette initiative du gouvernement. Moi, ce que je peux dire en tant que premier responsable de ce pays, c’est de vous donner et de vous dire mon total engagement. Tout ce que le gouvernement pourra faire, il le fera pour que ce fonds soit une réussite.

Nous sommes au service de la population et surtout des plus vulnérables. Après les périodes difficiles que nous avons connues, nos amis partenaires nous ont rejoint, les bailleurs de fonds sont revenus au Togo et nous avons parcouru un long chemin ensemble depuis 2007-2008 que la coopération a repris. Le bilan qui a été fait l’année passée, c’est que les choses se sont améliorées mais nous n’avons pas suffisamment pu impacter positivement la vie des plus pauvres. Le reconnaître, ce n’est pas une faiblesse. Il faut d’abord poser le bon diagnostic avant de chercher et de trouver le remède. Et votre présence ici est la preuve que vous avez avec nous le sentiment que nous sommes sur le bon chemin, que nous ne pouvons pas laisser dans notre pays  les pauvres s’appauvrir davantage.

Une des réponses que nous apportons, c’est justement la mise en place de ce Fonds. J’ai été réconforté mais également conforté dans notre conviction que la lutte contre la pauvreté est d’abord de la responsabilité des togolaises et des togolais. Et quand le directeur du Fonds national de la micro finance (du Benin) disait que 88% des financements mobilisés viennent du budget national, ça m’a conforté. Je pense que vous avez raison et nous aussi au Togo nous allons faire aussi bien que nos devanciers.

Nous avons prévu une certaine somme dans le budget. Je pense que nous allons essayer de faire davantage. Nous allons être plus ambitieux, je ne peux pas annoncer de chiffres précis sinon après vous allez me dire que j’ai dit quatre milliards mais on a vu que deux. Donc nous allons faire davantage mais ce fonds ne réussira pas si vous ne nous soutenez pas, vous les femmes  où que vous soyez. On a parlé de Mandouri, Cincassé, Aného, où que vous soyez soutenez nous parce que c’est vous qui êtes à l’avant-garde du combat contre la pauvreté.

Je suis rassuré aussi parce que quand l’équipe dirigée par le Directeur général du Fonds a sillonné le pays, je crois que cette équipe aurait expliqué ce qu’est le Fonds national de la finance inclusive. Le directeur a dit à la ministre du développement à la base qui me l’a rapporté, qu’il avait été impressionné par ce qu’il avait vu à Kara avec l’union de ces femmes. Je me souviens bien que un jour de janvier   il ya quelques années, elles étaient venu me voir  pour me dire qu’elles étaient une fédération et qu’elles voulaient avoir plus de financements pour pouvoir subvenir aux besoins des autres femmes de la Kozah. J’ai dit est-ce que vous êtes sûres. J’ai réagi comme ce que vous avez vu dans le film. Au début on est un peu sceptique. Combien êtes-vous ? Elles disent 20 000. 20 000 ? Elles disent oui. J’ai dit ça m’étonnerait. C’est avec la ministre du développement à la base et nous avons dit,  commençons cette petite expérience, et c’est ce que nous avons fait. Et après quelques mois, il s’est avéré qu’elles sont sérieuses, elles étaient déterminées. Et à partir de ce moment là nous avons essayé de faire plus. Donc le fait que cette équipe qui ne savait pas qu’il y a eu cette première expérience, me dit qu’elle a été agréablement surprise par ce qu’elle a vu dans la Kazah, ça veut dire que ça peut marcher. Donc ce qui s’est fait à Pagouda et à Sotouboua j’espère que nous le verrons de façon plus éclatante sur toute l’étendue du territoire. Quelles que soient les explications techniques qu’on vous aura données nous savons très bien que le plus important  c’est que quand vous recevez l’argent c’est pour les activités génératrices de revenus. L’exemple qui a été donné dans le film c’était une femme qui vendait du Tchouk, le tchouk c’est une boisson locale très bonne mais alcoolisée. Ainsi j’encourage les femmes qu’après la première, deuxième calebasse à ne plus donner à la même personne. Le plus important quand on prend l’argent c’est de respecter les règles et le rembourser. Les premières qui prennent doivent penser aux suivantes. Donc soyons déterminés, soyons ambitieux et je donnerai rendez-vous à mes amis du Benin, dans cinq ans, on sera plus qu’à 57 milliards.

Vous avez compris que le Fonds est donc lancé ce samedi 25 janvier à Kara.

Je vous remercie !

 

 

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