vendredi 31 mai 2013

LE TOGO QUI TRAVAILLE


Le Togo qui travaille

Ces dernières semaines nous donnent à voir encore une fois le contraste saisissant entre le Togo REEL qui travaille et celui TRAVESTI que certains veulent présenter à leurs compatriotes et au monde.

RECONCILIATION
Premier évènement important : la création du  Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité (HCRRUN) qui sera chargé de la mise en œuvre des recommandations et du programme de réparations élaborés par la Commission ‘Vérité, justice et réconciliation’ (CVJR). Cette décision du dernier conseil des ministres  permettra assurément de poursuivre la réconciliation et d’apaiser le climat politique. Dans ce domaine, une initiative comme celle-ci est à saluer et à approfondir.

LUTTE CONTRE LA PAUVRETE ET DEVELOPPEMENT A LA BASE
Ensuite, deuxième initiative ou plutôt premier bilan d’une initiative présidentielle : une rencontre du Président avec  une centaine de représentants des communautés à la base bénéficiaires du Programme de développement communautaire dans les quartiers vulnérables de Lomé, PDCL. Ce programme lancé en août dernier par l'efficace ministère du développement à la base à travers son Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB), le PDC-L, vise à amener 75 quartiers — représentant 52% des 145 quartiers que compte Lomé — à améliorer leur cadre et conditions de vie d’ici 2015.  Concrètement, en 10 mois, ce projet a permis de fournir des kits d’installation à 20 jeunes filles (5 coiffeuses et 15 couturières), d’accorder des micros crédits à 879 femmes, de rémunérer (pour un montant total de 17 millions) plus `de 1500 personnes impliquées dans l’assainissement de leur quartier.  Ces projets, au-delà de s’attaquer à la pauvreté par l’activité et l’initiative économique, contribuent à l’assainissement du cadre de vie. Ce projet touche directement les populations. `
A poursuivre et à approfondir pour qu’enfin la ville de Lomé ne soit plus vue uniquement comme une zone de manifestation et d’affrontements politiques comme pour réaffirmer « Oui, le Togo peut avancer »
INVESTISSEMENT POUR LE DEVELOPPEMENT
Troisième fait marquant, le lancement par le Président de la Holding d’Etat « Togo Invest Corporation ». Structure dotée de 20 milliards de Fcfa (financée à 75% sur des fonds publics) destinée à mener des partenariats pour financer les grands projets d’infrastructures tels que le Corridor régional mais aussi le chemin de fer au Togo. L’objectif est de proposer une structure performante et solide capable d’attirer les investisseurs privés dans un partenariat pour une croissance accélérée au Togo. Aucun développement n’est, en effet, possible sans infrastructure et aucun programme d’infrastructure n’est possible sans investissements massifs. Et cela, le Président l’a compris.
Les trois fondements de la politique du président : réconciliation, développement de proximité et croissance économique forte permettront d’atteindre des objectifs de développement qui sont chers à tous les Togolais. Cela les Togolais doivent le savoir et s’en réjouir.


dimanche 26 mai 2013

TOGO: DIALOGUE OCCLUSIF

Notre Confrère republicoftogo.com publie cette intéressante analyse de Koffi Souza

Dialogue occlusif
La démocratie repose sur la libre discussion des acteurs politiques. Elle dispose de cadres de dialogue institutionnels comme les parlements.
Mais, selon les nécessités, d’autres instances de dialogues peuvent être crées comme par exemple un dialogue entre le gouvernement et les syndicats.
Pour diminuer les tensions sociales, il est apparu opportun d’ouvrir le dialogue à toutes les forces politiques même à celles qui ne  sont pas représentées au Parlement et à toutes les organisations représentatives de la société civile.
Pour marquer cette extension du dialogue, on parle dorénavant de dialogue inclusif. Le terme a été institutionnalisé à l’occasion d’une crise tchadienne. A l’époque, le Tchad traversait une crise politique aigue occasionnée par le raid de la coalition des mouvements politico-militaires sur N’Djamena en février 2008. Lors d’une concertation inter-tchadienne en mars 2008 à Paris dont l’objectif était de définir le concept du dialogue inclusif, les participants avaient décidé de la création de la Commission Indépendante pour le Dialogue Inclusif (CIDI). Elle s’était donnée pour mandat d’apporter une modeste contribution à la résolution de la crise politique tchadienne en oeuvrant au rassemblement des tchadiens pour arriver à un dialogue politique susceptible d’ouvrir les voies vers une paix définitive au Tchad.
Les demandes de dialogue inclusif ont fleuri au Togo et ont donné lieu à de multiples confrontations à l’occasion de la préparation des élections législatives de 2013. La demande de dialogue inclusif de l’opposition extraparlementaire est devenue pressante. Celle-ci voudrait, avant même les élections, que s’ouvre un dialogue inclusif dont elle tiendrait la clé. Elle subordonne en effet sa participation à une quantité de préalables. Elle souhaite notamment un accord sur des réformes institutionnelles.
Faute de satisfaire ses diktats, elle menace de ne pas participer aux élections.
Là il ne s’agit plus de dialogue inclusif mais de dialogue occlusif, une façon de couper la route à toute négociation.
Le dialogue occlusif est un dialogue mort né, une fermeture là où le dialogue inclusif est une ouverture.
Koffi Souza

L'ESCROC DIFFAMATEUR LE FLOCH PRIGENT

UNE HONTEUSE CAMPAGNE DE DIFFAMATION DE LE FLOCH PRIGENT ET DE RFI

La partialité de RFI n’est plus à démontrer.
La règle pour un journaliste est d’enquêter avant de diffuser, d’écouter les différentes parties pour se faire une opinion mesurée. Olivier Rogez ne respecte pas cette déontologie. Il interviewe Le Floch Prigent soupçonné d’avoir dérobé à son associé des millions de dollars et reproduit son propos .Le repris de justice le Floch dit avoir du payer une RANCON de 50.000 dollars aux autorités togolaises pour être libéré alors qu’il s’agit de la caution fixée par le juge comme c’est la loi dans tout état de droit.
Par mesure de faveur, Le Floch, à la demande des autorités françaises, a été autorisé à voyager en France pour y recevoir des soins. Il se disait mourant. Conduit dans l’avion à Lomé sur une civière, il est descendu à Roissy sur ses deux jambes. Il n’invoque plus aujourd’hui de prétextes médicaux. Mais il se transforme en tribun politique. On le savait malhonnête et condamné par la justice française. On en a une confirmation éclatante.

On attend le démenti aux accusations mensongères de l’escroc des autorités françaises qui ont demandé sa libération.

jeudi 23 mai 2013

LE SALAFISME GUERRIER DES FABRE ET CONSORTS




Les salafistes sont des déviants qui font croire qu’ils s’appuient sur un islam qu’ils réinventent à leur sauce totalitaire pour pratiquer l’intolérance, emprisonner ceux qui n’adhèrent pas à leur credo, interdire la libre expression, détruire ou incendier les trésors historiques, refuser le droit à l’existence à ceux qui ne partagent pas leur absolutisme.
Ils ont maintenant leurs imitateurs au Togo. Fabre et consorts de l’ANC-CST ont bâti un charabia de doctrine copiant une Bible qui n’appartiendrait qu’à eux, des rites vaudous singés et un racisme régionaliste anachronique.
Ils se servent de ce charabia doctrinal pour salir leur pays, pour tenter de le ramener à la préhistoire de Jericho. Ils excitent, ils provoquent, ils lancent des adolescents dans les rues, ils détruisent sur leur passage biens publics et privés. Ils cherchent à ruiner le Togo pour tenter de s’investir d’un pouvoir qu’ils sont incapables de se procurer par les urnes.
Chantres de l’intolérance, ils attaquent à poings fermés ceux qui ne pensent pas comme eux. Ils les défèrent devant des tribunaux imaginaires. Plus ils perdent pied dans la population, plus leur intolérance se raidit.
Le Togo n’est pas prêt à se rallier à leur dictature de pacotille déguisée en de prétendues revendications démocratiques.
Le moment est venu de rassembler tous ceux qui croient en un Togo démocratique, moderne et réconcilié, juste  et prospère et qui refusent de se laisser entrainer dans le salafisme moyenâgeux  de l’ANC-CST.

Georges  Ameh-Johnson

jeudi 16 mai 2013

NE PAS GASPILLER LE TOGO


L'EDITORIAL SUR REPUBLICOFTOGO DE KOFFI SOUZA

NE PAS GASPILLER LE TOGO
Dans la communauté des Etats, il n’est pas facile de se faire une place au soleil. C’est pourquoi il faut saluer la brillante semaine diplomatique que le Togo vient de connaitre. Le président Faure Gnassingbé, président en exercice de l’UEMOA, a tout d’abord présidé la réunion spéciale du Conseil de Sécurité consacrée à la lutte contre le terrorisme. Il a ensuite joué un rôle important dans le sommet de Bruxelles voué à l’aide à la reconstruction du Mali. Ces deux réunions ont donné l’occasion au chef de l’Etat de rencontrer les personnalités les plus importantes de la planète. Venant après sa participation au World Economic Forum d’Afrique du Sud, la part active qu’il a prise à New York et à Bruxelles illustre l’estime que lui portent les autres hauts responsables du monde.
Il  n‘est pas indifférent de constater que ce partage d’estime se produit à un moment où l’opposition extrémiste togolaise, en panne à l’intérieur du pays, cherche à trouver ses marques à  l’extérieur.
Si chacun est vigilant sur les indispensables exigences démocratiques et de bonne gouvernance, la communauté internationale sait distinguer le bon grain de l’ivraie. Elle n’approuve pas les tentatives de déstabilisation du pays par l’injure, la diffamation ou la violence. Chacun sait que les évolutions sont plus profitables aux populations que les révolutions. L’Egypte ruinée par son printemps hivernal, la Libye dépecée de l’intérieur par l’anarchie, la Tunisie rongée par l’extrémisme religieux, le Mali ravagé par les fondamentalistes, la Côte d’Ivoire qui se relève difficilement d’une guerre civile sont des contre exemples.
On serait tenté de penser que le rayonnement international du Togo importe peu aux populations qui souffrent. Ce serait une profonde erreur. Le miroir international reflète la confiance. Confiance des institutions internationales de financement et des bailleurs de fonds, confiance des investisseurs privés nationaux et étrangers. Elle seule permet de construire un avenir meilleur.
Les succès à l’international ont de profondes retombées internes. C’est dire qu’il faut veiller à la sauvegarde de l’image du Togo.
Il ne faut pas gaspiller le Togo.
Koffi Souza

mercredi 15 mai 2013




-ECHEC DES MANŒUVRES DE L’OPPOSITION EXTREMISTE POUR DECREDIBILISER LE PROCESSUS ELECTORAL


L’opposition extérieure à l’assemblée sortante craint les élections. Elle s’efforce de décrédibiliser le scrutin avant même qu’il ne se tienne.

Il s’agit pour elle de justifier à l’avance son échec électoral éventuel. On se souvient que Jean-Pierre Fabre avait déjà utilisé cette technique frauduleuse lors de la dernière présidentielle en se proclamant élu contre toute vérité.

Ces fraudeurs par anticipation ont tenté de répandre leurs contrevérités à Paris et à Bruxelles. Leurs interlocuteurs les ont rappelés à la vérité des urnes en les encourageant à se battre pour être élus plutôt que de hurler leur crainte de ne pas recueillir les suffrages populaires.

Il n’empêche : il faudra s’habituer à entendre leurs diffamations tout au long du processus électoral.

Leur dernière invention : prétendre que les cartes électorales sont illégales parce qu’elles sont signées par le prédécesseur de l’actuelle présidente de la CENI M. Tabiou au lieu d’être signées par Madame Aguigah.

Il s ‘agit tout simplement d’une ânerie juridique proférée par des ignorants.

Les institutions de l’Etat sont permanentes même si leurs titulaires changent. Est-ce qu’un certificat de naissance, un passeport ou un permis de conduire perdent leur validité parce que ceux qui les ont signés ont cessé leurs fonctions.

 Fallait-il détruire les cartes d’électeurs commandées par Tabiou au motif qu’il avait cessé ses fonctions ?

 La CENI demeure permanente alors même que ses membres changent.
Le principe est affirmé IN LIMINE dans la loi relative à la CENI.

« II est créé une Commission Electorale Nationale Indépendante
(CENI) chargée d'organiser et de superviser les consultations électorales
Et référendaires.
Elle est une institution permanente.
Elle a son siège à Lomé »

Tout le reste n’est que bavardage.


BARROSO FELICITE FAURE




La tournée de diffamation des responsables du CST en Europe n’aura servi à rien. Ils espéraient perturber les relations entre le Togo et Bruxelles. Ils n’ont pas réussi à convaincre.

Le président Faure Gnassingbé a été recu  chaleureusement ce 14 mai à Bruxelles pa rJosé-Manuel Barroso, le président de la Commission européenne. Les deux hommes ont évoqué la situation au Togo, au Mali et en Guinée Bissau.

S’agissant du Togo, M. Barroso a félicité le chef de l’Etat pour les réformes et l’a invité à poursuivre le dialogue politique afin d’assurer des élections libres, transparentes et apaisées. Il a observé avec satisfaction que le gouvernement togolais avait mis en œuvre 80% des recommandations formulées par les partenaires pour améliorer le cadre électoral.

Concernant le Mali, qui sera mercredi au centre d’une conférence des donateurs, M. Barroso a salué l’engagement du Togo avec le déploiement de plus de 500 soldats. Il a souligné les enjeux sécuritaires essentiels pour l’ensemble de la région.

 

Enfin, MM. Gnassingbé et Barroso ont parlé de la situation en Guinée Bissau. Le patron de la Commission européenne a souhaité que le Togo, membre du Conseil de sécurité des Nations Unies, joue de son influence pour permettre à ce pays d’assurer la transition et un retour à la stabilité.

Dans la soirée, Faure Gnassingbé a rencontré Herman Van Roumpuy, le président du Conseil européen. Cette audience s’est déroulée dans la même atmosphère de confiance partagée.

FAURE LEADER DE L’ANTITERRORISME PRESIDE LE CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU

LE 13 MAI LE PRESIDENT FAURE GNASSINGBE DONT LE PAYS PRESIDE ACTUELLEMENT LE CONSEIL DE SECURITE A PRONONCE UN IMPORTANT DISCOURS A NEW-YORK SUR LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME.IL NOUS EST APPARU IMPORTANT DE PUBLIER CE TEXTE
TEXTE DU DISCOURS DE FAURE GNASSINGBE
.Je voudrais, tout d’abord, souhaiter la bienvenue à tous et particulièrement aux ministres qui participent au débat de ce jour. Votre présence ici marque l’intérêt que vos pays respectifs accordent à la question de la lutte contre le terrorisme dans le monde et, plus particulièrement, sur le continent africain, mais aussi leur détermination à l’éradiquer.
J’aimerais, ensuite, exprimer au Secrétaire général de l’ONU mes remerciements, non seulement pour son exposé sur la question sous examen, mais également pour les actions qu’il mène, sous l’égide de notre Organisation, pour promouvoir la paix,  la sécurité et la stabilité, partout où elles sont menacées, en Afrique en particulier. 
Mesdames et Messieurs,
Le terrorisme est un phénomène planétaire qui nécessite une gouvernance au niveau mondial. Il frappe tous les jours des centaines d’innocents et endeuille des populations entières et son spectre hante le continent africain.
La bande sahélo-saharienne, qui traverse l'Afrique d'Est en Ouest, est confrontée à une multitude de défis d'ordre sécuritaire, à savoir la montée de l'extrémisme religieux, de l'islamisme radical, du terrorisme, des trafics en tous genres, notamment d’êtres humains, de drogue, d’armes et de la criminalité organisée, etc.
Il s'agit bien d'une des menaces les plus préoccupantes de notre temps.
Présents notamment au Mali, au Nigéria, en Algérie, en Somalie, au Kenya, en Ouganda et ailleurs, les groupes terroristes, retranchés dans le désert, deviennent de plus en plus actifs. Ils plongent leurs racines dans les pays africains dont le faible niveau de développement constitue un terreau fertile pour leurs activités, avec comme toile de fond des conflits tribaux, des frontières poreuses et des problèmes sociaux.
Le terrorisme est la conséquence d'interactions entre des facteurs politiques, sécuritaires, économiques, sociaux et environnementaux. Il est lié à la pauvreté, à un faible niveau de gouvernance, à la corruption, et au sous-développement.
Il est particulièrement actif dans les pays fragiles,  dans les pays en situation de post-conflit où l'absence de règles de droit et les vides administratifs permettent à ces groupes de se développer, en toute impunité, et d'étendre leur influence sur une population démunie et sans perspective d'avenir, comme c’est le cas d’Al Shabab et de l’Armée de Résistance du Seigneur.  
Il anéantit, dans les zones où il est présent, toute perspective de programmes de développement économiques et sociaux. La situation est telle que ces organisations criminelles s'imposent comme les "autorités" régulatrices de zones sous leur contrôle et découragent les investissements étrangers, provoquant l'isolement voire la faillite économique des Etats concernés. 
Les flux économiques (commerce légal et trafics illégaux) et de personnes (migrations de populations autochtones, circulation des touristes et du personnel des ONG,...) sont entièrement à leur merci. Ainsi Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), régente le Sahel et en fait un eldorado des plus attractifs, à travers la prise  d’otages internationaux, le trafic de cigarettes, de drogues, d’armes et le blanchiment d'argent.
Si on ne donne pas aux Gouvernements africains les moyens de mener une politique anti-terroriste efficace et durable en privant ces groupes de leurs « armées »,  il est fort à craindre de voir se consolider non seulement un arc terroriste allant de la Mauritanie au Nigeria et se prolongeant jusqu'à la Corne de l'Afrique, mais aussi de voir se développer une zone de non droit,  pour les trafiquants du monde entier.
Des liens se créent entre les narcotrafiquants présents dans le Sahel et  des groupes mafieux européens comme la Camora en Italie ou les groupes  latino-américains  qui échangent expériences et expertises. 
Le terrorisme en Afrique dépasse largement le continent africain. Le flux de criminalité organisée y est en hausse constante.  Les ports d'Afrique occidentale et le Sahel sont devenus des plaques tournantes pour les réseaux de trafic de stupéfiants en mettant en relation les fournisseurs de cocaïne d'Amérique latine et de haschisch  venant de certains pays africains  avec les marchés d'Europe et du Proche - Orient. Le trafic d’immigrants varie entre  65.000 et 120.000 personnes par an, le trafic d’armes légères est évalué à 8 millions de pièces dont 100.000 kalachnikovs. 
La drogue venant du Moyen-Orient et de l’Amérique latine transite par ce ventre mou  qu’est l’Afrique, aux frontières perméables avant d’atteindre l’Europe. Le nombre de cocaïnomanes en Afrique de l’Ouest est estimé à 1,5 millions de consommateurs selon l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS).
Mesdames et  Messieurs,
Il est urgent de trouver des remèdes  pour endiguer cette nouvelle vague de crimino-narco-terroristes se déployant au niveau mondial.
Comment venir à bout de ce fléau rampant ? Les trois voies suivantes devront être privilégiées.
Premièrement:
Seule une réponse plurielle, qui n'est plus étroitement militaire, permettrait de contenir ces groupes crimino-narco-terroristes.
La Stratégie antiterroriste mondiale de l'ONU adoptée en 2006 et revisitée en 2012 va dans ce sens. 
Il est indispensable de combiner les questions de sécurité avec celles du développement et de la promotion des droits de l'homme.
Il s’avère aussi nécessaire de travailler en amont du terrorisme sur des programmes de développement, d'éducation et de santé.
Ce n'est qu'en assurant le bien-être des citoyens, des populations, en particulier les plus pauvres et les plus faibles, que ces dernières seront moins réceptives aux idéologies extrémistes et de violence. Seule une promesse de développement et d'épanouissement personnel peut rivaliser avec cette alternative sordide et mortifère.
La menace n’est pas seulement militaire, islamiste et terroriste au Sahel. Elle est aussi  alimentaire : le nombre de personnes confrontées à l’insécurité alimentaire est passé de fin 2011 à mi 2012 de 13 millions à plus de 18 millions, dont 8 millions sont face à une crise alimentaire grave. Les mouvements de populations aggravent inexorablement une situation déjà précaire. La perte croissante de la population, la pénurie d'eau et les pertes de revenus sont les ingrédients clés pour transformer cette crise humanitaire en une véritable crise politique engendrant une recrudescence de la violence. 
Au Mali par exemple, à la veille de la période de soudure, la situation alimentaire continue à s'aggraver. Selon les Agences de l’ONU et les ONG spécialisées, "un ménage sur cinq est confronté à une situation de malnutrition sévère". Le cercle vicieux guette ces populations : faciles à persuader, elles alimentent, à jet continu, ces groupes terroristes en quête de sang neuf.
Deuxièmement :
Compte tenu des liens étroits existant entre le terrorisme et divers groupes de trafiquants et de narcotrafiquants, il est incontournable d'adopter une approche globale de lutte contre le phénomène. Ces problématiques sont les deux faces d'une seule et même réalité. 
Si le terrorisme vise à recourir à la violence contre des individus ou des biens afin de contraindre ou /et d'intimider des Etats et des sociétés en vue d'atteindre des objectifs politiques, comme c’est le cas en Ouganda notamment avec l'Armée de résistance du Seigneur, il ne peut plus être traité distinctement de la criminalité organisée qui a pour objectif final le gain financier. 
Ces groupes de criminels se transforment progressivement  en groupes hybrides comme le sont actuellement les Forces Armées révolutionnaires de Colombie (FARC).   Basé sur une idéologie politique ce groupe a, avec le temps, muté en un groupe crimino-narco-terroriste.
De même, les revendications politiques et sociales d'Ansar Dine sont facilitées par la disponibilité des ressources illicites de financement et par la coopération avec d'autres mouvements comme Boko Haram et le  Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l'Ouest.
Selon la « US Drug Enforcement Agency (DEA) », 60% des groupes terroristes sont liés aux trafics de narcotiques, et 80% des Talibans poursuivent un intérêt financier et non la volonté d’imposer une doctrine religieuse. Au Sahel, un tiers des Jihadistes se battent pour défendre leur idéologie alors que les deux tiers restants poursuivent des intérêts sociaux ou financiers. 
Mesdames et Messieurs,
La réponse à ces nouvelles formes de criminalité doit être internationale. La communauté internationale doit développer une stratégie mondiale, en concertation avec les pays concernés, concrétisée par une pluralité d'initiatives de nature politique, diplomatique, socio-économique et sécuritaire, et s’inscrivant dans le long terme.
Il conviendra d’aider notamment à :
• une meilleure gouvernance, impliquant une justice effective, la volonté de lancer des mandats d'arrêt contre les responsables d'exactions, une meilleure redistribution des richesses. 
• lutter contre le chômage des jeunes.  Nous sommes tous conscients que le chômage de longue durée des jeunes est une bombe à retardement. Nous devons, sans doute, engager aussi un certain nombre de débats comme la question de l'hyperconcentration des grandes villes, voire les questions démographiques.
• un meilleur contrôle des transferts des armes conventionnelles à l'intérieur du continent. Depuis le printemps arabe, on assiste à une prolifération d'armes légères et de petit calibre. La transparence de tout contrat d'armement devrait être confirmée par une  Autorité compétente africaine ;
• un meilleur contrôle aux frontières. Suite au conflit au Mali, de nouvelles routes, pour assurer le transit de la cocaïne,  sont déjà en train de s’ouvrir, selon le criminologue français Xavier Raufer, par certains pays de l’Afrique Centrale, de la Région des grands Lacs ou par la Libye.
• une approche régionale pour pallier à tout risque de "migration terroriste" notamment au Mali du fait de l'opération Serval. Il faut savoir que la guerre au Mali n’est pas sans conséquences.  Bamako, Ouagadougou et Niamey ont déjà été cités par le Mujao comme cibles potentielles d’attentat ;
• une plus grande implication du continent africain dans le débat international sur le terrorisme et une gestion mondiale de ce fléau ;
• une plus étroite coordination entre les pays africains, comme entre l'Afrique et ses partenaires internationaux ; 
• une prise en charge, par les pays africains, et les organisations régionales de la lutte contre le terrorisme sur leur territoire. A cet égard, je tiens à féliciter le remarquable travail effectué par l'Union Africaine, qui lors de sa réunion ministérielle du 17 mars 2013, a pris un certain nombre de décisions allant dans la bonne direction, comme le renforcement de la sécurité aux frontières, l'échange de renseignements, les capacités nationales à travers l'échange d'expériences, la formation et l'équipement.
Troisièmement :
Pour mener à bien ces différentes actions, il est urgent que les pays partenaires honorent leurs engagements en matière d’aide publique au développement. La crise n’autorise pas les pays donateurs à respecter  leurs engagements d’atteindre 0,7% du PIB d’ici 2015.
Selon le dernier rapport de l'OCDE pour l'année 2012, l'aide publique au développement (APD) a baissé de 4% en valeur réelle entre 2011 et 2012, et ce après avoir baissé de 2% en 2011. 
L'APD globale s'est élevée à 125,6 milliards de dollars en 2012, soit 0,29% de la richesse nationale cumulée des différents bailleurs de fonds contre 0,31% en 2011.
Pour les pays du Comité d'aide au développement (CAD), les chiffres de l’APD sont passés de 133.716 millions de dollars en 2011 à 128.356 millions de dollars en 2012. Il s'agit là  de la plus forte baisse depuis 1997!
Cela ne me parait pas juste alors qu'on sait que les pays pauvres doivent relever de nouveaux défis dont ils ne sont pas responsables et qui sont le résultat visiblement de l'industrialisation forcenée des pays riches. Je pense ici aux effets dévastateurs pour nos pays du changement climatique.
Je tiens à remercier le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède pour avoir respecté, et parfois même, dépassé leurs engagements en matière d’APD.
Mesdames et Messieurs,
Les chiffres sont suffisamment clairs et parlent d'eux-mêmes. Les défis sont immenses, les besoins financiers impressionnants (….) 
Comme le disait déjà le Président Bouteflika en 2002, "le Combat contre la pauvreté est peut-être l'élément premier indispensable de la lutte contre le terrorisme, car si la pauvreté est humainement et moralement inacceptable, elle est un facteur destructeur des vertus humaines et des bases de la solidarité sociale".
Outre le fait que je lance un appel pressant à tous les pays partenaires pour qu'ils fassent un effort en matière d'APD, il nous faut trouver d'autres sources de financements. 
Je pense notamment à la taxe sur les transactions financières internationales dont la finalité, à la base, n'était pas de pallier aux déficiences des banques des pays partenaires mais de servir à dégager de nouvelles ressources pour l'aide publique au développement. 
Onze Etats membres de l'Union Européenne  se sont accordés pour lancer une taxe sur les transactions financières internationales communautaire dans le cadre d'une coopération renforcée à partir de février 2013.  Je ne peux que me féliciter de cette mesure qui permettra de dégager des montants importants et dont une partie, je l'espère, sera consacrée à la solidarité internationale. Je tiens déjà à remercier le Président de la République française qui s'est engagé ici même à l’ONU à en reverser 10% "pour le développement, la lutte contre les fléaux sanitaires et les pandémies".
Mesdames et  Messieurs
Seule une coopération sous-régionale et internationale permettra de combattre les groupes de crimino-narco-traffiquants. Sans le soutien de la communauté internationale, le continent africain ne saura pas faire face à ce fléau qui gangrène les Etats, corrompt les gouvernements et transforme la population en esclaves du XXIème siècle.
Seule une gouvernance au niveau mondial, un « Etat monde » comme le dit le français Jacques Attali, développant des politiques efficaces, permettrait de faire  contrepoids à la criminalité grandissante à laquelle tous les gouvernements doivent faire face. 
Je vous remercie


dimanche 12 mai 2013

QUAND LA MORT DEVIENT UN ENJEU DE POUVOIR



 

On trouvera ici deux opinions sur l’exploitation politique de la mort au Togo

 

I-C.Komlavi AVOSSEYlibrepensee.over-blog.com

Libre opinion d'un togolais. Apprendre à rester dans la confrontation d'idées

19 Avril 2013


Dans notre société contemporaine « dite civilisée » l’enfant est un être fragile dont on prend soins, qu’importe le prix. Que chaque génération soit responsable de ses actes et en assume les conséquences.
La tragédie qui s’est déroulée sous nos yeux le lundi 16 avril 2013 à Dapaong est tout simplement lamentable à tout point de vue.
Depuis quand, dans notre société, les enfants sont-ils obligés de sortir dans la rue pour revendiquer le bonheur pour leurs parents ?
Quelle est cette nouvelle forme de revendication qui consiste à prendre des enfants comme des boucliers dans une lutte corporative ?
Sommes-nous alors dans ces sociétés en proie aux guerres civiles où l’on observe avec regret le recrutement des enfants pour les envoyer au combat ?
Depuis quand l’enfant est-il obligé de sortir dans la rue pour réclamer la hausse de salaire de son enseignant ?
Tant de questions qui nécessitent des réponses assez objectives et réfléchies pour que ne se répète plus cette situation.
Appelons un chat un chat. Les enfants font un combat qui n’est pas le leur.
C’est vraiment hideux et criminel lorsqu’on exhibe sur tous les fronts (politique et social) ces mineurs, ces êtres innocents pour leur faire faire un combat qui n’est pas le leur.
Tous ceux qui brandissent l’image de ces enfants dans la rue, tous ceux qui en font une exploitation quelle qu’elle soit, doivent se rappeler que si nous ne prenons garde, c’est toutes les valeurs fondamentales de notre société qui s’écrouleront sous nos yeux et avec elles l’avenir de notre société.
Que donnons- nous comme éducation aux enfants ?
Certains moins avisés me retoqueront en soutenant qu’il y a une prise de conscience à travers le comportement de ces enfants. Oh ! Quelle hypocrisie !
A nous les ainés de nous lever pour revendiquer ce que nous pensons être notre bien pour nous et par delà, pour nos enfants.
Les enseignants en mettant les enfants dans les rues pour réclamer l’amélioration de leurs conditions à eux, ont démontré combien de fois ils manquaient de courage pour prendre leur responsabilité.
Osons l’avouer, la mort d’Anselme Sinandaré Gouyano, cet écolier à Dapaong, est un crime et la question se pose de savoir à qui devrait-on l’imputer.
Certes, celui sous les balles de qui il est tombé, porte sa part de responsabilité mais le plus grand tort est à attribuera aux grévistes qui ont demandé que les enfants quittent les salles pour descendre dans les rues dans l’espoir d’un changement de leur statut. Ils ont manqué à leur devoir et le drame aurait pu être évité.
Quelle société volons-nous pour notre progéniture ?
Un enfant c’est cet être fragile, en pleine croissance, cet adulte en devenir, qui n’a pas les moyens de se protéger. La protection de l’enfant incombe aux parents et aux acteurs que la société a destinés à cette mission.
Le bon sens ne serait pas blessé si à la place des enfants, on voyait dans la rue, leurs parents et les enseignants. Là, on dirait « voilà des gens assez responsables qui sont préoccupés par l’éducation de leurs enfants ».
Les parents ne l’ont pas fait. Assis à l’ombre de leurs cases, ils contemplaient les enfants d’à peine 10 ans vadrouiller dans les rues, incapables par ailleurs de vous dire les raisons pour lesquelles ils manifestaient.
Evitons de pousser l’hypocrisie à son comble en brandissant l’image de cet enfant tombé sous « des balles assassines » comme si c’est le résultat attendu en faisant sortir les enfants dans les rues !
En plus des messes pour le repos de l’âme du petit Anselme, on devrait s’attendre à un mea-culpa solennel de la part des grévistes, à commencer par la Synergie des Travailleurs du Togo. Il faut que nous assumions nos échecs. Faire la grève oui, mais laissons de côté les tout-petits, cessons de nous cacher derrière eux pour agir.
Après l’émotion, il faut qu’on revienne un peu à la raison. Aucun élève ne doit mourir pour le bonheur de son enseignant. Si l'Etat rétribue mal les enseignants, c’est à eux d’être dans la rue. La charge qu'on porte actuellement sur nos enfants leur est trop lourde. Il faut qu’on se ressaisisse.
Et tout ceci se passe sans que cela n’émeuve les soi-disant institutions de protection et de défense des droits de l’homme et particulièrement celles chargées de la protection des enfants. Que font ces organismes chargés de protéger l’enfant contre les différents types d’abus ? Pourquoi les associations de défense de droits de l’homme ne condamnent pas l’instrumentalisation dont sont victimes nos enfants ?
Je parle bien d’instrumentalisation et c’est bien de cela qu’il s’est agi avec la sortie des jeunes adolescents pour marcher dans la rue à la place de leurs enseignants. Nos enfants ont été instrumentalisés dans une lutte qui n’était pas la leur et cela est criminel tout autant que le silence des institutions chargées de la protection des enfants.
A quoi servent les fonds des Nations Unies et d’autres bailleurs de fonds alloués aux différentes ONG qui sont sensés protéger l’enfant ?
Pourquoi aucune de ces organisations nationales et internationales ne condamne l’instrumentalisation des enfants comme moyens de pression pour assouvir les intérêts des organisations corporatives ?
Les quelques rares réactions venant de certaines associations se sont contentées de condamner la mort de l’enfant comme si elle était intervenue dans des circonstances qu’elles ignorent.
C’est ici l’occasion de souligner le caractère sournois de certaines institutions dans le processus d’apprentissage démocratique en Afrique.
Les manifestations de rue ne doivent pas être l’occasion pour la population de mettre à sac les biens publics. Manifester pacifiquement comme on aime bien à le dire n’a rien de comparable à ce à quoi nous avons assisté dans le grand nord du Togo. Si pour l’heure nous n’avons pas encore les résultats des enquêtes sur ces évènements, nous estimons que les forces de l’ordre dans leur mission ont pour rôle de préserver l’ordre public en usant des moyens légaux. Lorsqu’une caserne de gendarmerie est prise d’assaut par des manifestants, lorsqu’un commissariat est attaqué et que les armes sont emportées, lorsqu’une mairie qui comporte des archives datant des années est incendiée, on ne parle plus de manifestations pacifiques. Les biens publics restent ce qu’ils sont : Ils appartiennent indirectement à tout citoyen qui dans des circonstances normales, doit prendre des mesures pour préserver leur intégrité. Dans le cas contraire, c’est des fonds qui devraient servir à autre chose pour faire avancer la société, qui seront redéployés pour reconstruire ce qui a été détruit.
Même la commission Nationale de Droit de l’homme dans sa sortie sur ces cas, n’a pas trouvé opportun de rappeler aux citoyens la part de leur responsabilité dans ce qui est arrivé. Une manifestation pacifique doit être vraiment pacifique. Les forces de l’ordre qui encadrent les manifestations font leur devoir et ne constituent pas un ennemi à abattre.
Le fait de passer chaque fois sous silence ces aspects dénote du rôle catalyseur de ces institutions de protection et de défense des droits de l’homme qui sont inactives quand ces dérapages émanent des citoyens, mais savent recourir aux principes des droits fondamentaux de l’homme lorsque que l’autorité publique tente de prendre ses responsabilités pour ramener l’ordre.
Le font-elles par ignorance ou à dessein ? La réponse à cette question n’est pas difficile à trouver quand on prend soin de repenser le mode d’opération de ces institutions aux ordres des conquistadors.
La délégation de l’Union Européenne dans notre pays, face à la dégradation des ouvrages publics lors des manifestations et des marches de protestation, n’a-t-elle pas été contrainte de mener des programmes de sensibilisation des populations pour préserver ces infrastructures qu’elle a contribué à réaliser ?
Comme on le voit, les efforts pour la vulgarisation des droits de l’homme dans nos pays doivent s’accompagner d’un sérieux travail d’éducation civique et politique, en mettant l’accent non seulement sur les droits des citoyens comme ce que ces institutions font faire en Afrique, mais aussi sur les devoirs du citoyen qui, dans la logique des choses, devraient être la première chose à inculquer à l’ « homme tel que le veut la société ».
Il est plus que jamais urgent que ceux qui s’occupent des questions de droits de l’homme intègrent ce volet dans leur programme. Il n’y a pas une société de droit sans devoirs.

II KOFFI SOUZA Republicoftogo .com

 

TOGO :UNE PASSION MORBIDE

Toute mort est un drame même si elle s’orne de l’espérance de la vie éternelle. A plus forte raison quand elle survient dans des circonstances dramatiques ou injustes. C’est pourquoi le décès de tout être humain est encadré par une stricte procédure juridique de façon à séparer les morts naturelles des morts délictuelles ou criminelles.

On comprend donc que le décès en prison d’un des inculpés dans l’affaire des incendies exige une enquête approfondie qui ne laisse à l’écart aucune investigation et aucune hypothèse.

On comprend en revanche difficilement la passion morbide qui inspire certains. On les sent presque heureux lorsqu’un drame survient. Ils s’en emparent comme d’un étendard pour crier haut et fort la responsabilité du pouvoir en éliminant toute autre incrimination.

 Il leur faut des drames pour charger la barque des gouvernants.

 Le simple accident de la circulation est transformé en attentat.

Le désarroi suicidaire est imputé au pouvoir.  

Les  microbes et les virus  sont considérés comme des alliés de l’exécutif.

Quand un enfant est injustement tué par l’acte déviant d’un policier, on oublie de  s’interroger sur la responsabilité de ceux qui ont jeté des gamins dans les rues.

Quand des personnes sont incarcérées selon les procédures légales dans l’affaire des incendies des marchés, on fait le silence sur tous les drames humains que ces tristes évènements ont générés.

La politique est faite par les vivants pour les vivants.

Elle doit respecter la vie humaine et honorer les défunts.

 Elle ne doit pas être une passion morbide qui en viendrait à souhaiter de nouveaux morts pour s’en servir de courte échelle dans une hypothétique conquête du pouvoir.

Koffi Souza

 

dimanche 5 mai 2013


TOGO : RECENSEMENT ELECTORAL REUSSI
Après 36 jours de recensement électoral sur l'ensemble du territoire national, un peu plus de 3 millions d’électeurs ont été inscrits sur les listes électorales.
Ce chiffre est "susceptible d'évolution, car les travaux de compilation et de consolidation des données issues de l'ensemble du recensement électoral sont en cours au Centre National de Traitement des Données (CNTD) en vue d'obtenir un chiffre définitif", souligne la CENI.
Dans la zone II, 1.800.539 personnes ont été enregistrées, soit plus de 92% "d'électeurs potentiels". La préfecture du Golfe a enregistré le plus grand nombre d'électeurs (325.820). Le taux record a été battu par Lomé Commune 1, avec 184,80% par rapport aux prévisions faites par la CENI sur la base des données de 2010.
Interrogés sur les cas d'enrôlement de mineurs et d'étrangers dénoncés par certaines formations politiques de l'opposition, les membres de la CENI ont indiqué n'avoir reçu aucune plainte.
"Nous étions sur le terrain et nous avons pris toutes les dispositions. Nous voulons que les gens nous apportent des preuves. Avec le système des doublons, ceux qui se feront remarquer, tomberont sous le coup de la loi", a indiqué Jean-Claude Homawoo.
Il reste à présent à la CENI à mettre  en forme du fichier électoral.
puis à effectuer la détection et le traitement des doublons. Il faudra après constituer des listes provisoires qui seront affichées dans tous les Centres de Recensement et de Vote ouvrant ainsi la période des recours ou contestations
La CENI procédera enfin à l'apurement des listes électorales pour obtenir des "listes définitives" qui seront réparties pour chaque centre de vote en un certain nombre de Bureaux de vote, selon le nombre d'électeurs.


Trois observations importantes résultent de cette phase du processus électoral
-Malgré quelques difficultés au démarrage en raison de légères défectuosités des kits, les opérations de recensement se sont bien déroulées. On notera que ces difficultés initiales qui ont pu empêcher certains électeurs de s’inscrire se sont produites dans la région Nord.
Que n’aurait-on pas dit si elles s’étaient produites dans la région Sud ?
-Bien que quelques formations politiques aient refusé de collaborer à la CENI, la population togolaise a participé en masse et avec ardeur au recensement démontrant une grande maturité.
-Ce succès ne doit pas nous endormir. Il faut accélérer le pas pour que les législatives aient lieu dans un délai convenable.
Koffi Souza



vendredi 3 mai 2013

A PROPOS DES MANIFESTATIONS DES ECOLIERS



ON LIRA CI APRES L’EXCELLENTE ANALYSE DE ARTOUK QUI DOIT INCITER TOUS LES ACTEURS POLITIQUES ET SOCIAUX A LA MODERATION ET A LA REFLEXION (http://artoukets.over-blog.com/article-togo-bavure-policiere-et-conflit-de-devoirs-117359148.html)

Des responsabilités
Dans un état de droit les manifestations pacifiques ne sont pas interdites. Elles ont intérêt à exister. Ce sont elles qui remplacent la guerre civile. Mais ces manifestations doivent être encadrées par des lois républicaines. Ceci n’empêche par une organisation interne au groupe manifestant afin d’empêcher que des intrus ne s’infiltrent parmi eux pour provoquer des dommages dont il pourrait porter la responsabilité. En générale l’itinéraire doit être proposé aux autorités compétentes quelques jours avant le jour j. Cet itinéraire peut être modifié par l’autorité compétente pour le bien de tous et au sus des informations générales dont elle dispose. En effet, si les manifestations sont permises dans un état de droit, elles ne doivent pas empêcher les autres citoyens de vaquer à leur occupation. Il est du reste du ressort de l’autorité compétente de veiller à ce qu’une partie du peuple ne prenne pas en otage le reste de la population. L’itinéraire ne doit pas par ailleurs mettre en danger la sécurité de la nation et des membres participants à cette manifestation. L’autorité compétente doit veiller à tout cela.
De la légitimité de la manifestation des élèves
Dans la manifestation de Dapaong il est de bon ton de se demander si les élèves auraient dû se retrouver dans ce type de manifestation qui ne regarde en principe que leurs enseignants. Ces derniers n’ont-ils pas utilisé leurs élèves pour mieux peser sur l’autorité détentrice des solutions à leurs problèmes ? Dans le cas des excès des manifestations des élèves, leurs enseignants doivent-ils en assumer la responsabilité ?
Du débrayage des élèves par solidarité
Les élèves sont les premiers à subir les conséquences des problèmes de leurs enseignants. Ces problèmes sont légions et ont pour nom, manque de moyens didactiques, salaire bas, leur non régularité, l’intégration à la fonction publique de certains de ces enseignants, etc. Ainsi, mieux les enseignants sont lotis et mieux sera la qualité de l’enseignement qu’ils délivreront à leurs élèves. Ces derniers perçoivent de la sorte dans le débrayage de leurs enseignants un autre but que celui immédiat poursuivi par leurs enseignants : leur réussite scolaire des élèves et leur future intégration dans la vie professionnelle. En toute indépendance, ils pourraient décider d’aller manifester par solidarité pour leurs enseignants. Les excès, s’il y en a ne peuvent être attribués à leurs enseignants sauf si l’on démontre l’implication de ces derniers dans la mobilisation de leurs élèves.
De la bavure policière
Les bavures sont souvent à anticiper pour être évité. Quelle idée de se munir des balles réelles pour une manifestation d’élèves ? Il est vrai que la situation politique qui prévaut actuellement peut stresser les forces de l’ordre. En effet les incendies des marchés non encore élucidées, la libération de certains ténors de la politique après, respectivement, des accusations de pyromanie et d’êtres mêlés à des affaires d’escroquerie, accusés dont on ne sait quelles seront leur prochaine contre-attaque, peuvent avoir semé des doutes et la panique dans le gouvernement au point de penser que les manifestations des enseignants et de leurs élèves ne sont que l’épiphénomène d’une tentative de déstabilisation en marche. La prudence aurait néanmoins voulue que les premières forces de sécurité au contact direct avec les manifestants ne soient pas armées de balles réelles quitte à armer des forces de réserve en arrière qui auraient pu intervenir si des individus armées infiltrés faisaient usage des armes ou de tout outil susceptible de tuer ou blesser leurs collègues.
La tendance telle qu’elle se dessine ans cette affaire serait d’accuser et de punir le pauvre policier, certes coupable d’avoir tiré dans le tas plutôt que de viser en l’air. Mais le vrai coupable n’est-il pas plutôt la chaine de commandement qui jugé bon de mettre au contact direct avec les élèves des forces de sécurité armées de balles réelles ?
Enseignements pour le futur
Un État de droit doit être rôdé pour ce genre de manifestations quotidiennes. Les forces de sécurité doivent être formées à cela. Non seulement aux techniques de maîtrise d’une foule hostile et menaçante mais aussi à ne pas personnaliser les attaques des manifestants qui ne sont pas dirigées vers eux mais vers les autorités politiques qui ont la responsabilité du Bien Commun. C’est pour cela que les forces de sécurité doivent être dépolitisées pour accomplir leur devoir avec zèle mais dépassionnées. Elles ont d’ailleurs à gagner en ne faisant pas le jeu d’aucun parti politique ou d’aucun syndicat. Elles ne seront que plus républicaines dans leur neutralité.